Toi !
Je veux te
regarder
Plus loin qu'il n'est permis
Et même m'hasarder
En
mots désaccordés
Où tu es Mon Ami !
Toi, couché
aux trottoirs de ce monde mourant
Sur un carton mouillé, blotti
dans la pénombre
Où personne ne voit comme il est
déchirant
D'avoir froid, d'avoir faim et de n'être qu'une
ombre !
Je veux te regarder
Plus loin qu'il n'est
permis
Et même m'hasarder
En mots désaccordés
Où tu es
Mon Ami !
Toi que l'on a jeté, d'un social inhumain,
A
l'endroit où la vie préconise la mort
Et dont il n'est, ce jour,
tendue aucune main ;
Aucune main vers Toi et sans aucun
remord !
Je veux te regarder
Plus loin qu'il n'est
permis
Et même m'hasarder
En mots désaccordés
Où tu es
Mon Ami !
Toi qui vivait hier parmi les soubresauts
Des
factures qui tuent lorsqu'on n'a pas le sous,
Toi qui ne dit
jamais : « Mais n'êtes vous pas sots
De vos surplus
défaits par dessus, par dessous ? »
Je veux te
regarder
Plus loin qu'il n'est permis
Et même m'hasarder
En
mots désaccordés
Où tu es Mon Ami !
Toi qu'une
phrase immense et de Victor Hugo :
« L'Enfer tient tout
entier dans ce mot Solitude ! »
Toi qui sait tout
cela ! « Les hommes sont égaux ! »
Mais la
Fraternité n'est plus une habitude !
Je veux te
regarder
Plus loin qu'il n'est permis
Et même m'hasarder
En
mots désaccordés
Où tu es Mon Ami !
Toi, Mon frère
de sang de ton sang écoulé
Toi qui vit sous les ponts, dans les
rues des faubourgs,
Sous les ponts de la vie un beau jour
écroulés
Par le manque d'espoir, par le manque d'amour !
Je
veux te regarder
Plus loin qu'il n'est permis
Et même
m'hasarder
En mots désaccordés
Où tu es Mon Ami !
Jamais,
oh non jamais je ne tairai ton âme
Et même s'il fallait
combattre l'oppression
Je serai toujours là, fusse ce monde
infâme,
Pour chanter avec Toi notre révolution !
Je
veux te regarder
Plus loin qu'il n'est permis
Et même
m'hasarder
En mots désaccordés
Où tu es Mon Ami !
Alain Girard
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Le 10 10 2015